Les 170 sans papiers qui occupent l’église du Béguinage en face de mon appartement depuis le 20 janvier 2009 ont annoncé une grève de la faim hier. Je les vois maintenant depuis mon bureau. Ces hommes, femmes, enfants sont déterminés à mener leur combat jusqu'au bout pour défendre leur dignité. Ils sont en Belgique depuis des années, ils travaillent (d'où leur nom „Mouvement des travailleurs sans Papiers“), les enfants sont scolarisés ici. Pourtant, pas de carte de séjour, pas de sécurité sociale, pas de contrat de travail. Ils sont venus des quatre coins de la terre, souvent ils ont vécu les pires situations, en Irak, en Tchétchénie, au Darfour. Pour habiter une église à Bruxelles et revendiquer avec une grève de la faim ce qui devrait être normal : le droit d' habiter et de travailler. Comme me l'a dit l'un d’eux: „Maintenant, c’est les papiers ou la mort“.
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